Logo du jeu A Link Between Worlds

Test et revue de presse de A Link Between Worlds

Logo du jeu A Link Between Worlds

Revue de presse

Source Note
IGN 9,4/10
Jeuxvideo.com 17/20
Game Informer 10/10
Gamespot 9/10
Destructoid 6,5/10
Gamekult 8/10
Joystiq 5/5
Games Radar 4,5/5

Avis de la communauté

Communauté

Parmi les membres de Puissance-Zelda, 181 possèdent ce jeu. Ils l'ont noté en moyenne 3,94/5.

Annoncer une suite au mythique A Link to the Past était un pari risqué pour Nintendo, bien décidé à offrir un tout nouvel opus à sa console portable, mais tendant aussi le bâton pour se faire battre. Entre exaltation et sueurs froides, les mois séparant l’annonce de la sortie ont été longs pour les fans. Fort heureusement, cet épisode fait honneur à son illustre prédécesseur.

Critique rédigée par Zemo

Le réveil du héros dans son lit. Un sorcier aux pouvoirs étranges. Des sages à sauver. Un monde parallèle à parcourir. Les bases scénaristiques sont là pour nous rappeler qu’A Link Between Worlds s’inscrit dans le même univers que l’épisode Super Nintendo de la saga, bien qu’il n’est aucunement nécessaire d’avoir fait cet opus pour profiter pleinement de l’aventure. Finalement, cette base n’est là que pour accueillir le joueur dans un univers ayant fait ses preuves et mieux lui servir les dernières trouvailles des équipes de Nintendo EAD.

Le style graphique est la première chose qui frappera les joueurs. Malgré un retour à la traditionnelle vue du dessus, les personnages et les lieux modélisés écopent parfois d’un aspect plus en rondeur qu’à l’accoutumée, voire même carrément éloigné des habitudes de la série ; habitudes qui seront mises à mal à plusieurs niveaux tout au long du jeu. On aime ou on n’aime pas, l’essentiel étant que l’on s’en accommode finalement rapidement, d’autant plus que le joueur devra très vite s’impliquer dans l’histoire, qui a le grand mérite de mettre rapidement l’accent sur l’aventure, sans prendre la peine de passer par les sempiternels aller-retour de début de jeu faisant office de tutoriel. Joie.

Screenshot d’A Link Between Worlds

Le rythme, c’est d’ailleurs le grand point fort de ce jeu. Grande nouveauté dans la série : rapidement le joueur devra louer les principaux items du jeu afin de parcourir les donjons dans l’ordre qu’il désire. Pour cela, il est nécessaire de passer par une boutique installée dans votre maison. Que les moins autonomes se rassurent, les différents objectifs sont toujours clairement indiqués sur la carte, si bien que l’on ne se retrouve jamais à ne pas savoir quoi faire : si l’on bloque, on passe rapidement à autre chose et on enchaîne les donjons à bon rythme et avec entrain en fonction des envies. La possibilité d’indiquer des repères personnels sur la carte, pour signaler par exemple un élément inaccessible, finira de combler les plus exigeants.

Screenshot d’A Link Between Worlds

Le jeu propose d’ailleurs une aide supplémentaire tout au long de l’aventure. Ces indices seront délivrés par des fantômes, visibles uniquement à l’aide de lunettes spéciales, en échange d’une pièce de jeu (que l’on gagne en marchant avec sa 3DS grâce à sa fonction podomètre). Une intégration plus discrète et moins gratuite que les pierres à potin d’Ocarina of Time 3D, au point que le joueur n’ayant pas besoin d’aide pourra passer totalement à côté : on apprécie !

En plus du nombre de rubis que vous avez en poche, le système de location possède une limitation : en cas de Game Over, si vous voulez continuer d’utiliser les objets loués, il vous faudra repasser par la caisse et donc faire un détour par chez vous, avant de retourner à l’aventure. Contraignant, même si les déplacements sont rapidement raccourcis grâce à des voyages en balai volant, ce qui aide là encore à soutenir le rythme de l’aventure. À un certain point du jeu, il sera aussi possible d’acheter définitivement les items, moyennant un nombre important de rubis.

Screenshot d’A Link Between Worlds

Car en effet, si l’on était assez suspicieux quant à l’idée d’avoir une bourse de contenance quasi-illimitée dès le début de l’aventure, ainsi qu’un accès d’emblée aux armes les plus puissantes du jeu, tout ceci est finalement intégré de façon très intelligente. La récupération de rubis supplémentaires au travers de quêtes et coffres annexes se révèle ainsi plus pertinente pour ne pas dire essentielle ! On regrettera cependant l’utilité relative bien qu’appréciée du boomerang, puisqu’il est possible de traverser le jeu de bout en bout sans jamais le louer.

L’autre grande nouveauté de ce titre est la capacité de Link à se transformer en peinture et à pouvoir se déplacer le long des murs. Associées à une perspective légèrement plus haute que dans les précédents épisodes 2D, ces transformations apporteront leur lot de mécaniques totalement inédites, forçant les joueurs à devoir briser certaines habitudes et parfois rompre avec une certaine monotonie installée dans la série. Par exemple, il n’est pas rare de découvrir en se plaquant au mur qu’un passage était caché au joueur à cause de la perspective. Les cartes des donjons, disponibles au moins partiellement dès votre entrée dans ceux-ci, vous aideront cependant à y voir plus clair.

Screenshot d’A Link Between Worlds

Si A Link To The Past a introduit bon nombre de mécaniques réutilisées depuis tous les Zelda, A Link Between Worlds parvient plusieurs fois à en prendre le contre-pied sans pour autant sacrifier l’essence de la série. La plupart des donjons apportent avec eux une proposition intéressante de gameplay et sauront surprendre le joueur, principalement dans la deuxième moitié de l’aventure. L’enthousiasme est donc à son comble lorsqu’on les enchaîne et on apprécie que le jeu mêle aux donjons et boss revisités, des environnements et adversaires inédits, un équilibre fragile mais atteint !

Screenshot d’A Link Between Worlds

On pourrait tout de même se demander où est passé l’héritage de deux opus sortis sur DS. Ici, le second écran, le micro et l’interface tactile n’apportent rien en dehors des habituelles considérations ergonomiques et d’interface, pas même un clin d’œil au détour d’une énigme ou d’un mini-jeu.

La transformation en peinture de Link permet d’apprécier d’autant plus la verticalité des environnements, renforcés avec brio par l’utilisation de la 3D. Une 3D qui n’est aucunement obligatoire pour profiter pleinement du titre, même si son utilisation permet de réellement apprécier la quantité de détails bondissant de l’écran ou la profondeur de certains lieux. On sent véritablement que l’univers s’offrant au joueur, intérieurs comme extérieurs, a été pensé pour être découvert en plusieurs étapes par le joueur, au fur et à mesure que celui-ci parviendra à atteindre les différents étages existants.

Screenshot d’A Link Between Worlds

La liberté est aussi rapidement donnée au joueur de voyager entre deux univers, ici Hyrule et Lorule, une version parallèle bien plus sombre et à l’origine de tous vos problèmes. Le passage d’un monde à l’autre se fait en se glissant dans des failles dispersées partout sur la carte. Les quelques différences topographiques entre les deux cartes et une utilisation intelligente des failles permettront elles aussi au joueur de revenir dans certains lieux afin d'accéder à des zones inaccessibles autrement : un petit casse-tête transdimensionnel bien géré tout au long de l’aventure. Il faut dire que l’on commence à avoir l’habitude avec la série !

Screenshot d’A Link Between Worlds

Reste toutefois que l’histoire, même si celle-ci est efficace, peine à introduire des personnages forts. Qu’il s’agisse de Hilda, l’emblématique princesse du royaume de Lorule, ou des personnages secondaires aux noms parfois remplacés par une simple fonction, l’attache est difficile durant la partie et ce ne sont pas les motivations des personnages, toujours aussi manichéennes, qui viendront changer la donne.

Si vous êtes un habitué de la franchise, comptez d’ailleurs une petite vingtaine d’heures pour boucler l’aventure principale, un chiffre honorable pour un Zelda sur console portable où l’ennui n’a jamais le temps de s’installer et auquel il faut ajouter quelques quêtes secondaires et autres mini-jeux. Cette durée de vie sera doublée - et les dégâts subits quadruplés - si vous décidez de recommencer l’aventure en mode difficile, une option que l’on aurait aimé pouvoir choisir d’emblée de jeu, à l’instar de The Wind Waker HD, car le jeu ne pêche jamais vraiment par sa difficulté.

Enfin, un dernier mot sur l’habillage sonore du titre faisant à la fois la part belle aux sonorités connues et nouvelles, aussi bien dans les musiques que dans les bruitages. Un mélange soigné entre l’appel à la fibre nostalgique et l’apport de nouveautés bienvenues, une recette finalement assez représentative de ce jeu.

En résumé

A Link Between Worlds propose une alternative viable au schéma très classique de la série pour un résultat plus rythmé que jamais. Même s’il n’est pas exempt de tous défauts, ceux-ci n’entachent à aucun moment le plaisir de jeu. S’il parvient à ne pas se contenter de marcher dans l’ombre d’A Link to the Past, son léger manque de profondeur et sa patte graphique discutable l’empêcheront probablement de devenir aussi culte que son aîné. Il n’en reste pas moins un excellent jeu ainsi qu’un très bon Zelda, d’autant plus sur console portable, support qui n’avait plus vu un Zelda de cette qualité depuis trop longtemps !