Logo du jeu Link: The Faces of Evil

Link: The Faces of Evil

Nom original : -
Sortie sur Philips CD-I en 1993

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Fiche d'information

Boîte du jeu Link: The Faces of Evil

Titre occidental : Link: The Faces of Evil
Titre original : -

Développeur : Animation Magic
Réalisateur : Dale DeSharone
Producteur : Philips

Joueurs : 1

Sortie sur Philips CD-I
Europe 1993
Canada Etats-Unis 10 octobre 1993

Historique et présentation

Développé par Animation Magic, une société russe, et figurant parmi les jeux les plus connus du Philips CD-i, Link: The Faces of Evil sort en même temps que Zelda: The Wand of Gamelon, sur le même support que ce dernier. On associe souvent ces deux jeux lorsqu’on parle de la Triforce de la honte, sachant que The Faces of Evil garde le même moteur, le même gameplay et les mêmes animations que The Wand of Gamelon ; duquel il hérita également le succès critique et commercial.

Capture d'écran de Link: The Faces of Evil

À la différence, ici, on incarne Link, pour reprendre le héros de la série officielle. Classé comme un jeu d’aventure-action, il commence par une cinématique doublée style dessin animé, dans laquelle Link s’ennuie dans le château de l’archipel Koridaï. C’est alors qu’un mystérieux vieillard nommé Gwonam apparaît sur un tapis volant, annonçant que seul Link peut vaincre Ganon qui s’est emparé de Koridaï avec ses fidèles. Link, armé de son épée pour seul équipement s’envole alors au-dessus de l’île, après un baiser manqué avec Zelda, en ayant le choix d’atterrir sur trois endroits : Nortinka, Goronu, et Crater Cove. Par la suite, Ganon sous forme bestiale enlèvera la princesse Zelda, que Link devra sauver. On retrouve donc un système de tableaux, proches sur la carte mais non liés les uns aux autres. La carte est au total divisée en douze niveaux qu’il faudra débloquer, ce qui offre une durée de vie moyenne semblable à The Wand of Gamelon.

À l’inverse, le jeu est bien plus difficile. Des hordes d’ennemis desquels il est compliqué de se défendre parsèment les cartes même dans les villages, et les énigmes ne sont jamais claires. C’est bien sûr ce qui fait la difficulté plaisante d’un bon jeu, mais The Faces of Evil fut largement critiqué pour ses allers-retours futiles dans ce sens. Les personnages nous envoient d’un endroit à un autre pour chercher un objet sans forcément d’importance, en déclenchant bien sûr les dialogues en donnant un coup d’épée horizontal, seul moyen de lancer une cinématique.

Au niveau des contrôles, cet épisode se joue toujours avec la télécommande du CD-i, dont le manque de touches peut expliquer certains défauts. La touche d’action est utilisée, en plus des personnes, sur les rubis, qui se ramassent uniquement en les « frappant » à l’épée. Dans le jeu, ces actions sont expliquées par la justification que l’épée de Link blesse les méchants et épargne les gentils en les autorisant à parler. Se déroulant en scrolling vertical, pour sauter, on doit pousser le stick vers le haut, tandis qu’il sert en plus aux directions classiques. La gestion des menus est également un des défauts, lorsqu’on ramasse un objet par exemple, aucune indication n’est écrite. Il suffit de l’utiliser dans des situations pour comprendre à quoi il sert. La séquence d’aide narrée par Link n’est à ce propos pas d’une grande utilité, mais elle montre un tutoriel assez long qui explique comment contrôler son personnage.

Capture d'écran de Link: The Faces of Evil

Ici aussi, le problème réside donc plus dans la maniabilité que dans les graphismes. Si les cinématiques, une nouveauté animée pour l’époque, laissent parfois à désirer en utilisant le même moteur que The Wand of Gamelon et par leur design douteux, elles ont le mérite de montrer Link doublé en VF par Thierry Wermuth (doubleur notamment de Tintin dans les dessins animés, ou de Stan et Randy Marsh dans South Park), et le Roi par Benoît Alemane (doubleur de Morgan Freeman ou encore James Earl Jones). Dans le jeu proprement dit, les décors sont variés et bien détaillés, ce qui constitue un point fort agréable, car on se retrouve bien dans l’univers d’un Zelda. Les musiques également sont controversées, entraînantes mais n’étant pas toujours adéquates à la situation ni à l’univers de la série.

Dans Link: The Faces of Evil, on peut reconnaître quelques améliorations par rapport à Zelda: The Wand of Gamelon. Mais la réputation du CD-i et la qualité de la licence officielle, alors à l’époque de Link’s Awakening, contribuèrent à l’accueil très amer du jeu. On dit parfois qu’il est si proche de The Wand of Gamelon qu’il n’y a pas grand-chose à dire des deux épisodes séparément, mais les fans de la saga trouvent encore leur bonheur dans les YouTube Poop, les vidéos spéciales de l’Angry Video Game Nerd, ou encore, plus récemment, du Joueur du Grenier.