Majora's Mask : Notions d'empathie et d'espace-temps

Conclusion

Sans rentrer dans une synthèse, je préfère focaliser l'attention sur le déroulement du jeu, et ce qu'il en reste au final. Vous commencez en tant que Link sans aucun masque, et vous finissez tel quel. Vous commencez et finissez à Bourg-Clocher également. La scène sur le clocher est présente au début mais aussi à la fin du jeu. Ces éléments et le fait que le jeu entier se joue sur une période de trois jours mettent en valeur l'essence même du jeu : l'espace temps. Il est manipulé, contrôlé et utilisé pour que le joueur arrive à ses fins. Il faut prendre conscience qu'au delà du lieu, il y a aussi le moment, et c'est sur ça que Majora's Mask se fonde et s'appuie pour dévoiler son gameplay : vivre plusieurs choses, peut-être au même endroit oui, mais pas au même moment, et là est toute la différence.

Voilà comment, un univers petit et fermé en apparence se révèle être en réalité gigantesque et complet : le temps redéfinit la distance, et c'est en ça que le jeu est unique, et propose au joueur plusieurs visions différentes d'un même endroit, ou inversement, plusieurs lieux différents pour un même moment. Le joueur est maître du temps, et bien qu'il soit en réalité prisonnier de ces fameux trois jours, croyez moi : jamais trois jours n'ont été aussi riches et forts en significations.