Interview : Link-Tothepast

À propos de l'interview

Link-Tothepast est un fan de Zelda au profil et au parcours très particulier sur lequel Puissance Zelda a voulu revenir. Et pour cela, rien de tel qu'une interview.


Tu as eu une initiative qui selon moi montre vraiment à quel point tu n’es pas un collectionneur égocentrique : la conception de boîtier de protection de jeux Nintendo. Comment l’idée t’est venue ? Comment l’as-tu réalisée ?

Au tout début de France Rétrogaming, on s’est rassemblé avec une dizaine d’autres collectionneurs assez hardcore, vraiment à la recherche de l’état parfait, pour mettre en place un barème permettant de classifier les jeux en boîte cartonnée via une note définissant leur état. Très souvent un produit dit en très bon état pouvait créer de grosses déceptions, tout comme parfois on était très agréablement surpris par un état moyen.

Au fur et à mesure, je me suis rendu compte qu’il y avait de moins en moins de jeux qui étaient en bon état et qu’il fallait les préserver. Au départ, pour ma collection, j’ai regardé s’il n’y avait pas moyen que je me fasse faire des boîtiers en plastique pour les protéger car j’avais acheté une fois des jeux à quelqu’un qui me les avait envoyé dans de telles boîtes.

J’ai contacté quelqu’un pour savoir combien cela pourrait me coûter d’en faire produire, mais pour cela je devais en faire faire au minimum 1000. J’ai posté un message pour demander si cela pourrait intéresser des gens, auquel j’ai eu beaucoup de réponses positives. J’ai fait produire 1000 boîtiers au format NES et 1000 autres au format Super NES, et les ai écoulés en environ 1 mois.

Derrière, j’ai fait faire les Game Boy et donc j’ai fini par en vendre vraiment pas mal, c’était devenu une petite entreprise, tout était déclaré. Ça ne me rapporte pas beaucoup, mais j’ai du en vendre 10 000 depuis que j’ai commencé. Mais je ne l’ai jamais fait dans un but commercial, au début je ne faisais aucune marge, il fallait amortir les moules qui m’avaient coûtés 400€ pièce. Les vendant quelques centimes, il a fallu en vendre un paquet pour amortir les 1 200€ de moules. Maintenant, que c’est fait, ça me rapporte un petit peu d’argent... mais j’ai arrêté d’en vendre depuis un petit moment déjà et d’autres personnes se sont mis à en produire eux-mêmes. Personnellement je faisais produire en Belgique donc ça me coûtait assez cher, mais ceux qui ont voulu se mettre sur le créneau ont été malins et ont fait produire en Chine ce qui leur permet de vendre pour un peu moins cher un produit d’un peu moins bonne qualité.

Après tout cela, au mois de mai dernier, tu décides de recentrer ta collection. Pourquoi ?

C’est simple, j’ai été obligé de vendre certains trucs parce que j’avais besoin de financer Valgames. J’ai donc décidé de me séparer de certaines pièces. Au moment de choisir de quoi j’allais me séparer, j’ai opté pour les statues et les goodies pour me reconcentrer uniquement sur les jeux dans leurs différentes versions.

En effet, à ce moment on continue de voir arriver des pièces que je qualifierais d’exotiques : démo, version non finale des jeux, version coréenne. On est alors très très loin des souvenirs du joueur ayant perdu ces jeux non ? C’est quelque chose que je dis souvent aujourd’hui : la collection, ça rend malade ! Tu pars très loin au fur et à mesure. Une fois que tu as toutes les versions françaises, tu cherches les versions américaines, puis les japonaises ! Alors tu te mets à chercher les versions coréennes, allemandes, espagnoles,... ça part très loin et ça devient sans fin !

Il y a un moment où tu es obligé de cibler si tu veux réussir à garder des objectifs tellement Zelda est vaste. Comme je l’ai dit tout à l’heure, il a des milliers de goodies, même en officiel !

Interview réalisée par Zemo, le 05 janvier 2013

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À propos de l'auteur :
Entre deux news et deux tweets, j'essaye de rendre PZ plus agréable à visiter et d'organiser des interviews. Des rumeurs circulent sur mon âge avancé, elles sont fausses, je suis juste jeune depuis plus longtemps !