Interview : Les cahiers de la Playhistoire spécial Zelda

À propos de l'interview

À l’occasion de la sortie en kiosque des Cahiers de la Playhistoire spécial Zelda, Florent Gorges répond à toutes nos questions.


À l’occasion de la sortie en kiosque des Cahiers de la Playhistoire spécial Zelda, nous avons posé quelques questions à Florent Gorges.

Ce n’est pas la première fois que nous lui donnons la parole. Il y a quelques années, il nous racontait les difficultés qu’il pouvait rencontrer lors de la traduction des mangas Zelda ou de Hyrule Historia.

Mais cette fois, Florent fournit un travail beaucoup plus journalistique. Dans ce magazine, il livre notamment une enquête sur la date de sortie du tout premier Zelda en France. Une histoire complètement rocambolesque.

Forcément, lorsqu’on voit quelqu’un enquêter sur les débuts de la série Zelda en France, on ne peut pas s’empêcher de jouer nos curieux.

Interview réalisée par Zemo le 20 juin 2017


Bonjour Florent et merci beaucoup de nous accorder à nouveau de ton temps pour échanger ensemble.

Avec plaisir !

La dernière fois que nous nous sommes parlés, Nintendo n’avait pas encore annoncé officiellement de Zelda en développement sur Wii U. Depuis, Breath of the Wild a été teasé, annoncé, reporté… mais il est finalement sorti ! Je me demandais simplement si tu avais apprécié ce jeu, ou si la formule plus traditionnelle t’avait manqué ?

J’ai adoré Breath of the Wild. Il est d’ailleurs devenu mon Zelda préféré.

Le 29 juin arrive donc en kiosque le second volet des Cahiers de la Playhistoire. Sortir un magazine quatre mois après la sortie de Breath of the Wild, c’est un timing un peu curieux, non ?

Non pourquoi ? Tu sais, il n’y a pas vraiment de timing idéal, hormis effectivement la sortie d’un jeu Zelda. Mais ça voudrait dire qu’on ne pourrait sortir un mag ou un livre que tous les quatre ou cinq ans ? Plus simplement, l’actualité Zelda n’est pas morte ! Au contraire, c’est très actif en ce moment. Les DLC de Breath of the Wild arrivent, les mangas de Twilight Princess sortent régulièrement et l’énorme artbook Art & Artifacts aux éditions Soleil arrive aussi bientôt. Donc notre mag s’inscrit un peu dans ce mouvement. L’actu Zelda est forte et on contribue à l’entretenir !

Couverture des Cahiers de la Playhistoire HS Spécial Zelda

Tu as un nombre impressionnant d’ouvrages et de papiers à ton actif. C’est la première fois que tu écris sur Zelda ?

Hormis le travail de traduction sur les mangas, Hyrule Historia et Art & Artifacts, j’ai régulièrement écrit sur The Legend of Zelda. C’était souvent en langue japonaise, dans mes articles publiés dans le mensuel japonais Nintendo Dream. Mais en France, j’aborde souvent la thématique de Zelda dans mes ouvrages traitant de Nintendo. Et plus récemment, j’ai écrit un long papier sur l’histoire d’A Link to the Past dans le magazine The Game.

Est-ce que tu peux résumer les avantages et inconvénients à sortir un ouvrage en kiosque, et non en librairie ? Il me semble notamment que cela vous permet d’illustrer librement vos propos avec des artworks ou des captures d’écran sans avoir à demander d’autorisation ou de licence à Nintendo ?

Il y a sûrement un peu de ça, mais ce magazine, c’est avant tout un travail de commande. L’équipe du magazine The Game voulait sortir un hors-série sur Zelda et ils ont bien aimé notre magazine « Les Cahiers de la Playhistoire » que nous avions consacré à la NES en octobre dernier. Ils nous ont donc contactés et demandé si on pouvait leur concevoir un autre numéro, mais sur Zelda. C’est donc un magazine réalisé par l’équipe d’Omaké Books mais publié par Link Digital, la boîte qui édite Jeux Vidéo Magazine et The Game. L’avantage, c’est que le tirage est important et donc le prix unitaire est attractif. Et surtout, diffusé partout, chez tous les marchands de journaux.

Tu as écrit, traduit, publié et édité pas mal d’ouvrages sur l’histoire des jeux vidéo sous la forme de livres. À aucun moment tu n’as envisagé de sortir un livre qui raconterait l’histoire de Zelda, ou bien tu as toujours eu un magazine en tête ?

Écrire un livre sur Zelda m’a toujours tenté, mais j’ai déjà tellement de projets sur le feu ! J’ai un historique sur l’histoire de Nintendo à compléter, déjà ! En fait, écrire sur Zelda est assez facile, car l’Internet regorge déjà d’innombrables infos, documents, etc. Mais pour ma part, je ne souhaite écrire que sur des sujets où il n’existe pas grand-chose ou quand j’ai déniché des infos totalement nouvelles. Ça me force à me bouger, à rencontrer des gens, etc. Pour L’Histoire de Nintendo, je me décarcasse vraiment pour trouver du contenu et des documents que personne n’a jamais vus avant.

Dans ce magazine consacré à Zelda, il y aura plusieurs articles originaux qui sortent de l’ordinaire et qui nous permettront de découvrir Zelda d’un autre œil. C’est ça que je veux faire. Mais pour en faire un livre tel que je le conçois, il en faudrait plus. Cela dit, j’ai d’autres priorités actuellement.

J’ai l’impression que ce ne sont pas les projets qui manquent chez Omaké Books. Pourquoi avoir accepté ce travail de commande ? Qu’est-ce qui a motivé l’écriture de ce hors-série ?

J’étais déjà sur plusieurs projets éditoriaux différents quand The Game nous a fait cette offre. On a accepté car ça me semblait être un challenge amusant : « Comment traiter The Legend of Zelda différemment ? » On croit avoir tout dit sur le sujet et des dizaines de magazines, sites, livres sont régulièrement consacrés à la série. C’était donc un défi marrant. Et je pense qu’on a plutôt bien relevé ce défi. Je suis sûr que tout le monde y trouvera son compte : les néophytes qui ne connaissent pas très bien Zelda et les durs à cuire qui connaissent l’emplacement des 900 Korogus les yeux fermés. Tout le monde va y apprendre des anecdotes nouvelles…

Quand est-ce que le projet a débuté ?

Il a commencé début avril 2017.

Pourrais-tu présenter l’équipe rédactionnelle ?

Nous étions cinq pour ce magazine : Jibé (Jean-Baptiste Pollien) le maquettiste qui a fait un incroyable travail de mise en page. Jean-Marc Delprato, un journaliste historien qui a un vrai talent pour synthétiser les bonnes infos au bon endroit. Joris Lelong, qui a déjà participé au magazine « Les Cahiers de la Playhistoire Spécial NES ». Là, il a concocté un article sur les Zelda CD-i qui pourrait bien faire du bruit. Il y a aussi Régis Monterrin, spécialiste rétro et que l’on retrouve dans de nombreuses publications diverses. Et enfin moi. On a bossé en petite équipe et c’était plutôt agréable, même si le bouclage a été un peu tendu.

Combien de temps la rédaction a-t-elle duré ?

Entre le moment où l’on a accepté le partenariat avec The Game et le bouclage, il s’est écoulé environ un mois et demi. L’un des articles que j’ai rédigés (« Quand est vraiment sorti le premier Zelda en France ? ») m’a demandé six jours de travail à temps plein. Pour un simple article de six pages, c’est long pour moi qui ai normalement des journées très chargées…

Hasard de calendrier, ce nouveau volet des Cahiers de la Playhistoire a été rédigé en parallèle de l’écriture du livre d’Oscar Lemaire, L’Histoire de Zelda vol. 1. Est-ce que vous avez échangé pendant vos phases d’écritures ? Est-ce que vous avez partagé des ressources ou des découvertes ?

Pas du tout ! Je ne sais pas du tout ce que comprendra le travail d’Oscar, mais connaissant le bonhomme, je suis certain que ce sera un travail hyper rigoureux, bien documenté, bourré de chiffres et d’anecdotes triées sur le volet. Quant à lui, il n’était pas au courant de ce projet de magazine. Mais je pense que nos travaux seront complémentaires. On a tous les deux une façon assez proche de travailler et le même désir de fouiller au maximum, d’aller rencontrer/questionner les gens pour leur soutirer des informations inédites. J’ai hâte de lire son boulot et je pense qu’il aimera ce qu’il lira dans notre magazine.

Interview réalisée par Zemo, le 27 juin 2017

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À propos de l'auteur :
Entre deux news et deux tweets, j'essaye de rendre PZ plus agréable à visiter et d'organiser des interviews. Des rumeurs circulent sur mon âge avancé, elles sont fausses, je suis juste jeune depuis plus longtemps !