Logo du jeu Soul Calibur II

Soul Calibur II

Nom original : ソウルキャリバーII
Sortie sur Nintendo GameCube en 2003

Fiche d'information

Boîte de Soul Calibur II

Éditeur : Namco
Développeur : Namco

Joueurs : 1 à 2
PEGI : 16 ans et plus

Sortie sur Nintendo GameCube
Europe 26 septembre 2003
Canada Etats-Unis 27 août 2003
Japon 27 mars 2003
Écran titre de « Soul Calibur II ».

Initialement lancé sur arcade en 2002, c’est un an plus tard que Soul Calibur II, troisième opus de cette saga de jeux de combat, sort sur les trois consoles de salon de l’époque. L’histoire est une suite de celle présentée dans Soul Calibur, se déroulant quatre ans après celle-ci. Le jeu bénéficie aussi de meilleurs graphismes et de nouveaux personnages, arènes, et musiques que son prédécesseur. Par ailleurs, il est le premier jeu de la saga qui permet de jouer avec des personnages provenant d’autres séries. C’est grâce au dessinateur et auteur de bandes dessinées Todd McFarlane que le jeu accueille Necrid, nouveau personnage créé pour l’occasion. Sur Xbox et PlayStation 2, on retrouve respectivement Spawn, lui aussi issu des bandes dessinées de Todd McFarlane, et Heihachi Mishima, personnage de Tekken. L’adaptation sur GameCube, elle, nous permettra de retrouver Link en tant que personnage jouable.

Soul Calibur II se présente comme un jeu de combat en 3D classique qui se démarque d’autres séries de cette catégorie par le fait que ses personnages sont tous équipés d’une arme blanche, de l’épée au nunchaku. Le jeu compte un total de 23 combattants et de 200 armes, la plupart étant à débloquer à travers le mode « Maître d’armes ». Grâce à son système de gain d’argent, ce dernier permet de débloquer d’autres bonus : costumes, cinématiques, arènes, et galeries d’images. De plus, on retrouve des modes typiques des jeux de combat : arcade, combat en équipe, contre la montre, mode survie et entraînement. Comme son prédécesseur, Soul Calibur II propose des armes ayant chacune un effet propre : meilleure attaque, portée ou garde, drain ou gain de vie, etc. Chaque personnage possède douze armes, dont une arme « ultime » et une arme comique, avec des effets ridicules et des bruitages étranges à chaque coup porté. Tous les personnages possèdent également une version de Soul Edge ou de Soul Calibur, les épées légendaires propres à l’univers de la série.

L’histoire du jeu est une continuité du Soul Calibur précédent, et se déroule à la suite du grand massacre qui terrorisait l’Europe. Nightmare, antagoniste de la série, a réussi à amasser suffisamment d’âmes pour assouvir les désirs de Soul Edge, l’esprit de l’épée maléfique qui le possède. Alors qu’il s’apprête à commencer la cérémonie, trois héros attaquent son royaume et entament un intense combat contre lui. Nightmare finit par être vaincu, mais l’esprit de Soul Edge envoie valser les héros dans un vortex. L’épée maléfique étant réduite en morceaux, son âme va se donner pour quête de retrouver ses fragments manquants, afin de recouvrer ses pouvoirs. Une fois ce but atteint, elle pourra détruire Soul Calibur, l’épée des esprits, qui commençait à devenir une menace grandissante pour elle.

« Screenshot » de Link dans dans « Soul Calibur II ».
« Screenshot » de Link dans dans « Soul Calibur II ».

Le seul élément permettant de considérer Soul Calibur II comme un jeu « hors série » de la série Zelda est la présence de Link. Ce dernier est considéré comme exclu de la chronologie officielle de la saga, bien que son apparence physique se base sur celle de Link adulte d’Ocarina of Time. Dans le jeu, il est expliqué qu’il apparaît après que Zelda l’a appelé pour sauver le royaume d’Hyrule maudit par un sorcier. Le héros à la tunique verte parvint à s’en débarrasser et la paix revint, mais il fut aussi dévoilé que cet homme aux pouvoirs maléfiques était sous l’emprise d’une épée d’un autre monde, Soul Edge. Link comprit rapidement la gravité de la situation, et choisit de partir en quête pour détruire Soul Edge lui-même, sachant bien que la résurrection de cette épée maléfique devait être empêchée à tout prix.

Link combat à l’épée et au bouclier, bien qu’il soit possible de remplacer sa Master Sword par une autre arme lorsqu’on a débloqué toutes celles disponibles pour le jeune Hylien. Parmi elles, on compte entre autres le filet à papillons, la lame rasoir, ou encore le marteau. On retrouve dans son style de combat certaines attaques propres à la série Zelda, comme l’attaque tornade. Il est également capable d’utiliser l’arc des fées, le boomerang, et les bombes. En cela, ses contrôles sont facilement comparables à ceux qu’il a dans la série des Super Smash Bros. Link n’a donc pas vraiment de faiblesse à exploiter ou de force à abuser, ce qui fait de lui un personnage équilibré à jouer. Malheureusement, on peut lui reprocher un manque de combos ou un peu de lenteur sur certains coups. Néanmoins, il reste intéressant et facile à prendre en main. On remarquera aussi qu’il est le seul personnage du jeu à avoir quatre costumes disponibles, qui ne sont autres que sa tunique fétiche en différentes couleurs : vert, rouge, bleu et violet. D’ailleurs, il s’agit des mêmes couleurs que celles des quatre Link dans Four Swords Adventures, bien que Soul Calibur II soit sorti bien avant ce dernier.

« Screenshot » de Link dans dans « Soul Calibur II ».
« Screenshot » de Link dans dans « Soul Calibur II ».

Finalement, Soul Calibur II peut s’adresser aussi bien aux fans de Zelda qu’aux amoureux de jeux de combat. Découvrir ce jeu grâce à l’exclusivité du personnage de Link ne lui fait en rien perdre de sa saveur tant il est pensé pour un grand public. Il se veut facile à prendre en main et à apprécier, même s’il s’agit du premier jeu de combat sur lequel on passe son temps. Nous avons là une réalisation comblée de beaux graphismes et d’une bonne bande‐son qui n’a absolument pas mal vieilli. Soul Calibur II est un jeu que l’on peut apprécier même en n’ayant que peu de technique sans pour autant être rabaissé à un minable bourrinage de manette. De plus, la présence de Link peut soit faire sourire les amateurs du genre à l’idée de retrouver un personnage connu, soit permettre de découvrir l’une des plus grandes sagas de jeux de combat.